Après avoir été gothiques sur «
Pornography », ils auraient pu décider de le rester. Mais ils ont choisi de faire de la variété à la place, ce qui ne les a pas toujours servis, il faut bien le reconnaître. «
The Head on the Door » nous offre deux titres franchement rock qui font plaisir : « Push » et surtout « A Night Like This », avec une émulation intéressante entre la guitare, le saxophone et la voix ; le contemplatif « Sinking », une belle chanson ; les deux hits «
Inbetween Days » et « Close To Me ». L’album aurait pu être bon voire très bon si les autres productions avaient été à la hauteur. Malheureusement, Robert Smith et sa bande se dispersent trop : tantôt asiatiques (« Kyoto World »), tantôt arabo-andalous («
The Blood »), tantôt reggae (« Six Different Ways »), tantôt synthpop (« The Baby Screams »), tantôt breakbeat (« Screw »). Ils ne prennent pas le temps d’explorer leurs différents champs d’expérience et se contentent de changer de costume. Il faudra attendre «
Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me », deux ans plus tard, pour qu’ils parviennent à un éclectisme à peu près maîtrisé.
D. H. T.
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